Benoît MEULIEN

Je pense que beaucoup seront de mon avis, le principal frein à l’installation en tant qu’artisan est d’ordre psychologique. C’est un saut vers l’inconnu, particulièrement lorsque personne dans votre entourage ne travaille pour son propre compte.

L’idée de me lancer en tant qu’artisan charpentier est là depuis longtemps, seulement, à peser le pour et le contre, on trouve toujours un argument qui nous empêche de nous lancer, la peur comme l’aspect financier.

Après avoir discuté avec de nombreux artisans dont j’admire le travail, j’ai commencé à lister des choses à faire et à ne pas faire en m’appuyant sur l’expérience de ces derniers. J’ai ensuite cherché le statut qui pourrait me convenir.

Je pense que c’est la découverte des Chantiers de Demain qui m’a poussé à sauter le pas même si plus d’une année se sera écoulée entre le premier rendez-vous et l’entrée au sein de la coopérative.

Commencer son activité au sein des Chantiers de Demain a un côté rassurant. Vous n’êtes pas seul et les gens qui vous entourent sont dans le même cas que vous.

Je pense qu’il faut connaître ses qualités et ses défauts. Etre un bon ouvrier ne fait pas de vous un bon gérant. La coopérative m’apporte un cadre et une rigueur que je n’aurais peut-être pas su m’appliquer étant seul.

Je vois d’ailleurs dans le fait de se mettre à son compte une sorte d’étape. J’espère en ressortir plus adulte.